Finalistes – Prix Picto de la Mode 2025 : Jack Markovitz

Jack Markovitz est un réalisateur et photographe basé à Johannesburg, un créateur qui capte l’essence brute de son environnement et de ses sujets. Son travail repose sur une immersion totale dans les réalités qu’il documente, allant au-delà de la simple représentation pour saisir l’âme des moments. À travers ses projets, comme « Dunusa », il explore des thèmes puissants de la communauté, du chaos et de la résilience face à l’adversité. Son regard unique sur le marché de friperie de Johannesburg transforme cet espace en un lieu où les histoires de survie, de transformation et d’identité se croisent.

Jack Markovitz est un réalisateur et photographe basé à Johannesburg. Son travail repose sur une profonde relation de confiance avec ses sujets, dans le but de créer des représentations honnêtes et des archives du monde tel qu’il le perçoit. Ses films et photographies primés ont été présentés à Berlin, Barcelone, Londres, Mexico, Johannesburg, aux Pays-Bas, à New York, Paris et Séoul.

Son clip musical pour Shanti Cullis, « PRIMATE », devenu un classique culte à Johannesburg, a été projeté à Londres, Paris et New York avec TWIST Mag. « YAHOO BOY », un film coécrit par Markovitz, a été diffusé au MoMA lorsqu’il a été nommé pour un AICP Award du Meilleur film web. Son documentaire « DARK SILENCE ON SPORTS AVENUE » a été projeté à Cannes lors de sa nomination au Young Director Award du Meilleur documentaire.

Son documentaire de mode « DUNUSA: LIFE OF A GARMENT » a été exposé pour la première fois à Berlin dans la galerie-musée Radialsystem. Le film a ensuite été projeté à Barcelone, en Espagne avec Fede Arthouse, ainsi qu’à Maastricht, aux Pays-Bas, lors du Fashionclash Festival, et à Mexico. Le projet a fait ses débuts éditoriaux sur Nataal avant d’être présenté par SHOWstudio dans leur revue saisonnière de films de mode.

Son documentaire « DEADSTOCK » a été présenté en exposition au Radialsystem à Berlin. Le film a ensuite été projeté à Londres chez DoBeDo Projects et à Paris au Dover Street Market Paris. Markovitz a réalisé un film pour COLDPLAY dans le cadre d’un clip étendu pour leur album Moon Music. Cette œuvre a été projetée à Londres, Séoul et New York.

Véritable temple du recyclage en plein air dans le centre-ville de Johannesburg, où les vêtements rejetés viennent soit s’éteindre, soit renaître, « Dunusa » devient un protagoniste qui répond au discours de l’Occident. À travers cette perspective, le projet invite les publics non familiers à comprendre une forme d’empathie née de l’immersion dans l’univers du marché – ses conflits, son chaos et ses contributions aux communautés qu’il sert. Il y a un chaos voulu dans « Dunusa », à travers la fusion de médiums, de textures et d’influences diverses. Contagieuse, la tension est palpable dans le lookbook où les concepts de « simultanéité et dualité » prennent vie à travers des cadres dans des cadres, des visuels en mouvement rapide. Les vêtements eux-mêmes incarnent une peau performative, un prolongement de celui qui les porte, communiquant des sensibilités et défiant les jugements. La collection porte en elle l’exigence de Dunusa pour la communauté, l’engagement, la compassion, le compromis, la contribution et l’agilité. En dépit du chaos que représente l’excès de ce qui est indésirable, l’œuvre utilise le surréalisme pour déconstruire le poids paralysant du néocolonialisme, tout en prenant soin de la cicatrice collective de l’extraction coloniale. Saignant et transfusant la réalité avec une performance spéculative, Dunusa se dresse comme un portrait des navigations spatiales et économiques de Johannesburg. Un reflet du cycle de la ville, il est précis dans sa capacité à matérialiser les risques de la survie, l’absurdité d’imaginer et la récompense de ressusciter des rêves qu’on croyait morts.

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