Finalistes – Prix Picto de la Mode 2025 : Igor Pjörrt
Igor Pjörrt, artiste visuel basé à Paris, explore la masculinité, le désir et l’identité à travers une pratique photographique intime. Influencé par son enfance sur l’île de Madère, son travail navigue entre distance et émotion, en quête de la douceur souvent perdue dans les rites de passage. Sa série « Guide » présente de jeunes hommes errant sur des plages crépusculaires, où l’horizon devient un miroir intérieur. Ces images, baignées de lumière et de sensualité, interrogent la représentation de la virilité à l’adolescence, tout en cherchant à transgresser les frontières invisibles du désir et de l’intimité.
Biographie
Né à Madère en 1996, Igor Pjörrt est un artiste visuel basé à Paris. Son travail explore les nuances complexes de la masculinité et de l’intimité. Influencé par son enfance passée sur une île, ses images abordent les notions de temps et de distance, tout en faisant écho aux subtilités de l’identité et au désir de la transgresser. À l’adolescence, la photographie devient pour lui un outil d’évasion introspectif. Il développe alors un langage visuel viscéral, riche en couleurs et empreint d’une certaine sensualité. Ses compositions évoquent le plus souvent une atmosphère maritime, fréquemment décrite comme crépusculaire. En utilisant l’autofiction comme genre photographique, Igor Pjörrt explore les possibilités de ce qu’il nomme la « photographie confessionnelle ».
Guide
« Grandir implique de devoir négocier des vérités intérieures avec le monde. »
La série « Guide » dresse le portrait de jeunes hommes errant sur des plages au crépuscule. C’est dans ces paysages éphémères, zones fondamentalement liminales, que les choses deviennent intangibles et que le désir émerge.
L’horizon, bien qu’omniprésent, devient un élément intérieur, marquant une séparation révélatrice pour ces personnages. Ce sentiment est lié à l’expérience de grandir sur une île, un espace où l’on est naturellement enclin à regarder vers l’extérieur.
Quelque chose d’uranien habite cette impulsion dans les images de « Guide » — non pas dans une quête d’appartenance, mais dans une tentative de transgresser une frontière invisible. À travers ces représentations de la masculinité, les sujets trouvent des instants de quiétude contemplative au milieu du tumulte de la jeunesse, révélant une douceur souvent perdue au fil des rites de passage de l’enfance à l’âge adulte.
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