Finalistes – Prix Picto de la Mode 2025 : Anaïs Boileau
Anaïs Boileau est une artiste plasticienne et photographe, puisant son inspiration dans les cultures méditerranéennes et la lumière du sud de la France. Diplômée de l’ECAL et de Central Saint Martins, elle partage son temps entre Paris et le sud, où elle mêle projets artistiques et commandes photographiques. À travers son travail, elle explore les interactions entre architecture, lumière et corps. Dans « L’Arlésienne », elle revisite la figure de la femme d’Arles à travers des portraits et des images abstraites, jouant avec les textures et les matières pour capter son mystère.
Biographie
Anaïs Boileau est née en 1992 à Nîmes. Elle est artiste plasticienne, photographe, et travaille en explorant les cultures méditerranéennes et la lumière du sud de la France dans ses projets. Elle est diplômée de l’école d’art de Lausanne, l’ECAL, et en septembre 2017, elle intègre une année de master à l’école Central Saint Martins à Londres en photographie. Elle vit entre Paris et le sud de la France, où elle alterne entre des commandes photographiques et ses projets artistiques. Son travail est présenté dans diverses expositions individuelles et collectives, et sélectionné dans plusieurs festivals internationaux. Elle est membre de « Futures », la plateforme de photographie basée en Europe, ayant été nommée par le Centre Photographique Rouen Normandie en 2022.
Les premiers travaux d’Anaïs Boileau associaient librement architectures méditerranéennes, géométries franches et portraits de femmes recevant le soleil. Entre les deux, une étrange résonance se faisait entendre, celle créée par la réverbération du soleil sur les surfaces photographiées : épiderme, façades, lunettes et autres accessoires de bronzage… La platitude des corps abandonnés faisait écho à celle des murs colorés. La photographie, pourtant bel et bien figurative, s’emplissait du silence des formes, du jeu de leurs surfaces, de leurs couleurs.
Ce « Plein Soleil », qui la fit connaître, fait rétrospectivement figure de préambule aux expérimentations menées récemment par la photographe. Les formes narratives qui composent ses images sont construites de couches et s’articulent pour créer des images denses. Les différents médiums utilisés ajoutent de la texture à l’image et créent une profondeur et une porosité à l’image glacée.
L'Arlésienne
« L’Arlésienne » est un projet développé en partenariat avec le Musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône, dans le cadre de la résidence « Excellence des Métiers d’Art ». Ce projet propose une vision contemporaine et personnelle de la figure provençale de la femme d’Arles et de son costume traditionnel.
Elle s’inspire particulièrement d’un personnage des « Lettres de mon moulin » d’Alphonse Daudet, qui se déroule près de la ville d’Arles, dans un moulin à Fontvieille. La nouvelle de Daudet raconte l’histoire d’un amour impossible. Figure absente mais omniprésente dans le récit, le personnage de « L’Arlésienne » n’apparaît jamais. C’est cette présence absente qui nourrit le mystère entourant cette femme énigmatique.
Le projet « L’Arlésienne » comprend des portraits qui jouent sur cette idée d’un personnage en mouvement, insaisissable, ainsi que des images abstraites, plus picturales, et des photogrammes réalisés à partir des matériaux utilisés pour la fabrication des costumes. C’est le jeu des textures et de la profondeur des matières qui l’intéresse dans cette mise en dialogue avec les figures en mouvement.
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