Depuis 2022, la Saif accompagne la création émergente par une bourse dédiée du programme Carte Blanche Étudiants, avec une dotation de 3000€ attribuée à l’un des lauréats de l’édition en cours. Cette année, c’est le projet « Arena » débuté depuis 2 ans de Tom Lyon, étudiant à la KASK School of Arts (Belgique) Master que la Bourse permettra de poursuivre. On le découvrira lors d’une exposition organisée dans le cadre de Photo Brussels Festival dès janvier 2026.
© Tom Lyon
© Tom Lyon
© Tom Lyon
« Arena » s’attache à mettre en lumière des histoires individuelles et personnelles liées à la migration et à sa criminalisation, tout en questionnant simultanément l’imagerie et les récits entourant la politique et le contrôle des frontières européennes.
Dans une mer d’images violentes auxquelles nous sommes confrontés quotidiennement à travers nos écrans de téléphone, Tom Lyon propose une réévaluation de certains événements et lieux en créant une nouvelle sémiologie de l’image – une sémiologie qui encourage la réflexion, l’empathie et le dialogue, en recherchant et en maintenant activement un espace pour des histoires qui remettent en question les récits dominants et acceptés.
En réponse à l’imagerie présentée dans les médias, l’approche de Lyon en matière de création d’images vise à donner de l’espace à un langage visuel différent pour entrer et remodeler les perspectives entourant la migration. Ses images documentent des histoires personnelles, des témoignages d’expériences vécues et dévoilent des histoires qui restent en marge.
À travers la recherche et l’introduction d’images de found media dans son travail, Lyon confronte des cas spécifiques liés aux migrations européennes et aux sauvetages en mer en Méditerranée, mettant en dialogue divers discours contemporains et ajoutant une couche à son travail dans laquelle le questionnement même de l’image devient intégral.
Tom Lyon est un artiste visuel belge né en 1999. Après avoir été diplômé du Septantecinq, il poursuit actuellement un master en arts visuels au KASK School of Arts.Rapidement durant ses études, il remet en question le caractère individualiste de la photographie et construit un duo aux côtés de Pauline Vanden Neste.Ensemble, ils mènent un projet long cours qui interroge les dynamiques gentrificatrices liées à la zone du canal à Bruxelles, ainsi que ses représentations. Ils publient « On est venus ici pour la vue » en 2021 (Éditions la CAB) En parallèle il développe depuis 2 ans un travail (Arena) autour de la migration de la criminalisation croissante de celles ci et des politiques européennes.
