Finalistes – Prix Picto de la Mode 2025 : Héloïse Béghin

Héloïse Béghin est une photographe minimaliste influencée par le mouvement des corps et l’expérience de l’ennui. Ayant grandi en Picardie, elle puise son inspiration dans l’environnement monotone et froid qui a marqué son regard artistique. Ses influences viennent également du cinéma et de la danse, façonnant son approche visuelle unique. Dans sa série, elle explore le silence comme une poésie muette, capturant des personnages déconnectés dans des décors minimalistes. Elle aborde une solitude contemporaine, liée à l’hyperconnexion et à l’isolement. À travers des vêtements décalés et des paysages vides, elle invite le spectateur à ressentir l’absence de bruit comme une présence émotionnelle forte.

Biographie

Héloïse Béghin, 22 ans, travaille dans ses photos le côté graphique et minimaliste. Ce qui l’inspire se retrouve dans l’essence du mouvement des corps et l’expérience de l’ennui. Avant de faire son Bachelor en photographie, elle a passé la majorité de son enfance en Picardie. Grandir et se construire dans une petite ville conservatrice a été révélateur de sa sensibilité pour l’art. Les schémas familiaux et institutionnels qui se reproduisent entre générations dans cet environnement ont enfermé toutes formes de liberté et d’expression de soi.
 Elle a recherché des émotions et aiguisé son regard grâce au cinéma et à la danse, ce qui a pu façonner sa façon de s’exprimer photographiquement. 
Elle a évolué entourée de schémas humains d’une certaine froideur, mais également la froideur de ce qui l’entourait. Les paysages de Picardie, empreints d’une monotonie flagrante, de par la ligne d’horizon plate mais aussi les champs vides, des décors silencieux, ont sûrement inspiré son empreinte graphique dans ses photos.

Silence

Héloïse Béghin a toujours évoqué la photographie comme une poésie muette. Le silence décrit dans cette série n’est pas une absence de son mais doit résonner différemment pour chacun de nous, car il influence nos perceptions et nos ressentis. Dans ce monde saturé d’images, où tout est bruyant et immédiat, il est essentiel de se confronter au silence. À travers ses photos, elle essaie de capter ce silence intérieur, ce moment où l’image devient un reflet de l’état mental de ses personnages déconnectés du monde autour d’eux.
 Dans la série, elle évoque une solitude singulière, celle qui, en réaction à la surinformation et la surconnexion, est une forme d’abandon. Elle s’intéresse particulièrement à sa génération, qui vit dans un monde hyperconnecté, mais, paradoxalement, se sent de plus en plus isolée. C’est cette solitude, parfois choisie mais souvent subie, qu’elle cherche à transmettre.
 Dans sa série photo, elle représente des individus enfermés dans leur propre monde. Les décors vides, minimalistes, et leurs vêtements hybrides, décalés, sont leur rupture avec les normes, leur retrait du monde. Ces personnages montrent une déconnexion profonde avec la réalité. Le vêtement devient un moyen d’exprimer cette solitude, cette distance.
Ce silence dans ses images n’est pas vide ; il est chargé d’émotions, de sensations, de vécus. À travers cette absence, elle cherche à provoquer un ressenti chez le spectateur, à l’immerger dans un univers sensoriel, où l’absence de bruit devient une présence presque palpable.

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