Finalistes – Prix Picto de la Mode 2025 : Luna Conte

Luna Conte, diplômée de l’ECAL, puise ses racines dans la photographie documentaire, influençant notamment ses travaux dans le domaine de la mode. Elle utilise un regard narratif et authentique pour explorer des thèmes comme l’adolescence, la famille et l’héritage. Ses images brouillent la frontière entre réalité et fiction, invitant à réfléchir sur la nature de l’image photographique et sur la manière dont les souvenirs et les moments sont perçus et conservés.

Luna Conte est une photographe française née à Paris en 1996. Elle découvre la photographie à l’âge de 16 ans et décide de poursuivre ses études dans ce domaine à l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL), dont elle est diplômée en 2019. Luna Conte commence sa carrière dans la photographie documentaire, un genre qui continue d’influencer fortement son approche, même lorsqu’elle travaille dans des domaines aussi variés que la photographie de mode.

En utilisant les techniques et les codes du documentaire, Luna porte un regard narratif et authentique sur la mode, cherchant à raconter des histoires à travers les vêtements et les atmosphères qu’elle capture. Son travail se concentre principalement sur les thèmes de l’adolescence, de la famille et de l’héritage. Elle explore ces sujets avec sensibilité, composant ses images comme des peintures. Sa pratique photographique cherche à trouver un équilibre entre réalité et fiction, chaque image devenant un espace où documentaire et imaginaire se croisent. Dans ses compositions, elle joue avec l’ambiguïté de ses images pour provoquer une réflexion sur la nature même de l’image photographique. Ce flou artistique, entre documentaire et fiction, invite à une introspection sur la manière dont souvenirs et instants sont perçus et conservés.

Dans « Timeless Moments », Luna Conte explore la frontière subtile qui sépare la fiction du documentaire, l’image construite de l’instant volé. Ces images, composées avec précision comme des tableaux cinématographiques, des scènes figées, donnent l’impression que les protagonistes déambulent sans but précis, semblant perdus dans un flot de pensées qui leur sont propres et que nous ne pouvons qu’imaginer.

Plutôt que de proposer une image posée, parfaite et définie, l’artiste capte ces moments fugaces, ces instants volés à la réalité, où le temps semble se suspendre. Chaque rencontre semble être une fenêtre ouverte sur l’intimité de l’autre, un fragment d’existence capturé avant qu’il ne se dissolve dans l’instant suivant.

Conte remet en question le genre photographique lui-même, brouillant les frontières entre fiction et documentaire. Elle invite ainsi le spectateur à se perdre dans cette ambiguïté, l’encourageant à réfléchir sur la nature même de l’image et sur la manière dont elle est construite. Ce travail n’est pas seulement une observation de la réalité, mais un questionnement profond sur le rôle de l’art et du regard, laissant derrière lui un sentiment d’incomplétude et de mystère qui rend chaque image d’autant plus marquante.

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