Finalistes – Prix Picto de la Mode 2023 : Alice Calliopée

Originaire du nord de la France, Alice Calliopée explore en grandissant différentes pratiques et centres d’intérêts. Avide d’expériences et de nature sensible, elle trouve un modèle d’inspiration dans le parcours éclectique de sa grand-mère, directrice d’école, peintre et photographe engagée. Après un Baccalauréat Scientifique, elle se dirige vers une licence de psychologie à l’Université de Lille. Les sciences et les sciences sociales façonnent en partie sa réflexion et son rapport au monde. C’est à cette période qu’elle commence à développer un plus grand intérêt pour la photographie, par l’intermédiaire de portraits et de documentation de son quotidien, proche de la scène musicale lilloise, et de plusieurs voyages itinérants notamment au Cambodge. La photographie devient un moyen d’exprimer sa sensibilité et de narrer ce qui l’entoure. En 2020, elle décide d’étudier cette discipline à Paris, en Bachelor Photographie à l’école EFET.

Aujourd’hui, sa pratique se base sur sa relation à l’autre. Par une recherche d’authenticité et de poésie, Alice Calliopée aborde les thématiques de l’intime, de l’humain et du vivant. Par le documentaire, la mode et le portrait, elle cherche à raconter des histoires au travers de travaux sensibles et pluridisciplinaires.

« Dans ces deux travaux se racontent des univers intérieurs désorganisés, que le langage du corps permet de mettre en scène. L’un par le mouvement et le lâcher prise, l’autre par un aspect plus figé et étroit. Photographier le corps me permet l’expression de sensations difficilement explicables, résultant d’expériences personnelles et universelles. La question de la mémoire du corps est donc centrale dans mon travail. J’ai choisi d’apposer à ces images un traitement doux et texturé, permettant un regard plus apaisé. Ce contraste habituel dans ma pratique appuie ces dualités intérieures, et permet selon moi une accessibilité plus douce au sens des images. » – Alice Calliopée

« Résurgences »

« La danse, comme la photographie, représentent des images qui échappent au mental. C’est dans cette idée que j’ai travaillé sur cette série, cherchant des formes qui semblaient m’échapper, tout en reflétant des mémoires corporels. La danse éléctro est faite de mouvements atypiques, quasi hypnotiques. Elle correspond dans son expérience à un processus d’extériorisation très fort, à la fois explosif et contrôlé. Le corps se met à bouger frénétiquement sous la direction d’émotions profondes. L’énergie qui en résulte se dégage alors du corps physique, créant des formes surnaturelles, tel un corps désarticulé en plein exorcisme. »

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« Fragments perdus »

« Ce travail correspond à une tentative de rassembler des fragments perdus, éparpillés, délaissés, au cours des années précédentes et des évènements qui y ont pris place. En plus d’aborder mon rapport au corps, Fragments soulève également des questions d’ordre écologique que je me suis posé lors de sa réalisation. Comment requestionner nos modes de consommation dans la pratique photographique ? Quelle place ont nos propres images d’archives ? Est-il nécessaire de faire de nouvelles images pour produire ? Je me suis donc lancé dans un voyage au sein de mes propres disques durs, afin de retrouver ces “images perdues” et me les réapproprier. »

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