Finalistes – Prix Picto de la Mode 2023 : Caroline Senecal

Caroline Sénécal est née en 1994 en Normandie. Elle intègre la section Photographie de l’ENS Louis-Lumière après cinq années de lettres qui l’ont conduites à étudier le corps dans l’oeuvre de Sade. Loin d’être un changement radical de voie, ce nouveau parcours confirme une pratique déjà existante, inspirée par la littérature et sa capacité à plonger un spectateur dans l’intimité d’un personnage.

Son intérêt pour le corps et le miroir qu’il constitue ne l’a jamais quitté. Il est l’objet central de toutes ses séries, qu’il accompagne un travail académique, comme son mémoire de fin d’étude consacré au « Corps, mise à nu de la photographie de mode », ses éditos, ou ses projets au long cours sur la Normandie, région qu’elle a longuement écumée et dont les camaïeux de bleu, de verts et de dorés forment sa palette principale.

« Dawn to Come »

« Entre la mer et le ciel. Cette série s’inspire des couleurs qui ont ancré mon enfance dans le bleu de la Manche, avant que le soleil ne réchauffe l’air, lorsque le jour tarde et nous laisse dans les songes, dans notre solitude, quand le corps s’élève et la mélancolie se heurte. Paupières clauses, regards voilés, profondeur des eaux, l’intime a sa place, toute sa place. L’univers de la mode devient prétexte à décliner le bleu sous toutes ses formes. »

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« Les rêves de Pandore »

« Je ne cherchais pas en toi l’amour, j’avais l’espoir d’atteindre de nouvelles formes. J’avais le désir de la création, que ta présence laisse des poussières capables de consteller le miroir. Plus encore, les chimères confrontaient rêve et réalité. Je ne cherchais pas en toi l’amour, je cherchais un Absolu. La fusion devenait raison. Le soleil s’est recouvert de tes doutes. Soleil noir, rêve rouge, peau de marbre.

Les rêves de Pandore est une série qui s’est construite en trois temps. D’abord une cession photo avec ces deux femmes, individuellement, se terminant par le moulage de leur buste. Puis, dans le calme et la solitude de l’atelier, la réalisation d’un buste en plâtre réunissant leurs deux corps. Et enfin, autour de cet objet hybride, la rencontre photographiée de ces deux femmes. Le numérique, l’argentique et le plâtre s’entremêlent et permettent de questionner la représentation du corps féminin : comment le donner à voir, comment imprimer sa mouvance et comment résoudre notre incapacité à réellement le figer dans le temps. »

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