Finalistes – Prix Picto de la Mode 2023 : Chloé Dutreix
« Peut-être que tout a commencé grâce à une disparue, un livre, une rencontre, des objets assemblées, des déguisements…son propre parcours artistique est souvent difficile à déterminer.
J’envisage la photographie comme un espace magique, où j’aime questionner ses limites, ses débordements. Elle est : mystère, nostalgie, mensonge. Mes lectures, la peinture, ma propre histoire deviennent mes matières premières pour faire émerger une image. C’est en quelque sorte une fuite, un bégaiement, où je m’y frotte pour m’inventer un imaginaire. La photographie prend une fonction d’ouverture pour nommer un secret, habiter une expérience, combler un vide et cheminer en pensée hors de l’image. »
« Le chant du Polaroid, 2009 »
« C’est l’histoire du début où je crois encore aux histoires, je tente alors de prendre la photographie comme le véhicule d’un langage, comme une société des rêves… Et puis ça se passe comme ça, je tente de traduire le réel en motif, au plus près de la peinture… c’est un sillon que je creuse. »
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« C41 développement seul, 2023 »
« Que signifie être réduit à une place inadéquate, à des espaces réels ou symboliques situés dans les marges ? Qui sont ceux et celles à qui l’on demande de savoir se faire discret, de rétrécir ? Ceux dont la place est leur cage. » Claire Marin, Être à sa place, 2022
Prendre son temps dans le désordre, c’est faire des images pour la nuance, l’incertitude et le rêve. Prendre le temps de vouloir tomber dans la peinture, le flou… Être aux origines des images. Prendre le temps d’explorer un territoire sans limite, un espace intérieur avec des successions, des couches.
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