Finalistes – Prix Picto de la Mode 2023 : Flore Prébay

Je m’appelle Flore Prébay, j’ai 25 ans et je suis originaire de Paris. J’ai fais un bac littéraire option théâtre et je me suis intéressée fortement à la photographie durant mes années lycées et j’ai tout de suite su que je voulais être photographe alors par la suite j’ai fais l’école de condé Paris en photographie où j’ai obtenue mon bachelor en 2020.

Durant mon diplôme j’ai présenté une série qui m’a beaucoup marquée sur la dépression que mon père âgé de 75ans à l’époque subissait. Puis à ma sortie je me suis intéressée aux maux du corps, à son état, aux problématiques qui l’entoure et comment la société le percevait. J’ai eu la chance d’exposer mon travail sur le corps « exposé.es » dans le cadre d’un colloque queer à l’Institut Américain à Paris.

J’ai développé en parallèle un studio photo ouvert à la location et à la production. Dans ce studio j’ai vu beaucoup de stylistes et créateurs présenter leurs collections et j’ai eu la chance d’en photographier certaines. La mode m’est alors apparu comme un domaine qui me fascinait.

Aujourd’hui, je suis partagée entre l’esthétique et le message qu’on apporte en photographiant. Je me suis alors demandé comment la photographie de mode pouvait elle être engagée? Et j’ai commencé à travers le studio que j’ai fondé à photographier une mode plus éthique et surtout plus inclusive tout en y développant mon style photographique. »

« Illusion »

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« La dysmorphophobie, une préoccupation pour un ou plusieurs défauts de l’apparence physique inexistants ou légers, entraîne une souffrance importante et/ou affecte le comportement. C’est une série qui veut dénoncer les idéaux physiques. Aujourd’hui on est bercé entre les filtres, les influenceurs et la photo de mode qui ont pour vocation de faire rêver. Toute cette industrie de l’image parfaite ainsi que la chirurgie esthétique a des conséquences lourde sur la santé mentale des hommes et des femmes, qui ne sont pas représentés dans ces critères «idéaux». Même si aujourd’hui la mode se veut plus inclusive, par cette série je ne veux pas qu’on oublie ces «fashion victimes».
J’ai voulu dans mes images traduire visuellement cette insécurité que la dysmorphophobie fait ressentir face au regard des autres. Le tissus, me permet de cacher des parties de corps, le flou de les déformer légèrement. Enfin, je suis venue intervenir sur le tirage en peignant des textures sur le fond et les corps pour ajouter une couche supplémentaire et renforcer le camouflage. »

« Le corps s’habille tout seul »

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« Le corps est un sujet qui me fascine depuis quelques années et j’ai voulu avec cette série le mettre en scène avec un édito sans vêtement. L’idée était de l’esthétiser avec une surimpression de fleurs préalablement peintes en noir et photographiées en rétroéclairage. J’ai voulu jouer avec les contrastes et rendre hommage à la nature en réinstallant le corps dans une renaissance floral. Comme pour rappeler que la mode, l’art en général puise leur inspiration dans la nature. Le corps n’a pas besoin d’artifice, il est un enfant de la terre. Je veux le désexualiser complètement et qu’on puisse le regarder pour ce qu’il est, en faisant un retour à notre état primaire. En rappelant qu’il faut préserver nos ressources, qui font qu’aujourd’hui nous pouvons nous influencer et créer librement. »

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