Finalistes – Prix Picto de la Mode 2023 : Margaux Hug
« Née en 1989 à Paris, 34 ans, je suis aujourd’hui directrice artistique et photographe indépendante, exerçant à Paris. Diplômée en photographie professionnelle à l’École des Gobelins en 2013, j’ai également suivi une formation à Olivier de Serres en graphisme et publicité, d’où je suis sortie diplômée en 2011. Après 5 années en agence de publicité comme directrice artistique et photographe, je travaille à présent comme photographe et DA freelance pour des marques comme Agatha, Last Cosmétique, Nina Ricci Parfums, Les Raffineurs, Saforelle. J’ai exposé mon travail personnel au Mob-Art Studio au Luxembourg en 2018 lors de ma première exposition.
Les deux séries mode présentées ici, proposent toutes deux l’idée d’une fabrique de l’irréalité. Leur esthétique s’inspire du mouvement surréaliste et du mouvement pop art. Chaque visuel proposé tend à brouiller les frontières entre Art et publicité. C’est cette quête esthétique qui m’anime depuis toujours. »
« Pop Accidents »
La première série “Pop Accidents” illustre des accidents surréalistes où les objets, les personnes et les accessoires de mode sont photographiés dans des mises en scènes irréelles et qui suggèrent une étrangeté : les rouges à lèvres et objets fondent et se désagrègent, les pieds se prennent dans des guirlandes et tombent, les visages sont cachés, les jambes coincées dans des pinces à linges… Ici, le beau et le luxe sont associés à des contextes absurdes et étranges. Les couleurs pop et vives contrastent avec ces mises en scène énigmatiques et mélancoliquement pop. Cette série propose ainsi une sublimation de l’étrange. La beauté de l’image de mode est magnifiée dans des photographies décalées, proches du rêve et de l’inconscient.
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« Wonderland” »
La deuxième série “Wonderland” fait échos à cet univers pop et surréaliste mais dans une atmosphère plus joyeuse que la première. Ici, le set design évoque la culture populaire américaine et ses fêtes foraines, avec l’imagerie que cela véhicule: pop corn, paillettes, ballons, balles de jeux, cerceaux, podium de cirque et junk food…Les personnes sont comme des poupées/mannequin, à l’image du rêve américain. La mode est photographiée comme un jeu et convoque les notions de l’enfance, de l’humour et du rêve.
La photographie est avant tout pour moi un moyen de créer des images. Elle est un médium vers un monde imaginaire où les frontières entre rêve et réalité se confondent. C’est dans cette démarche esthétique et créatrice que les deux séries se font échos.
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