Finalistes – Prix Picto de la Mode 2024 : Anna Leonte Loron

« Après plusieurs années en agence de publicité et de design, où elle a pu s’épanouir un temps en tant que planneuse stratégique, dans le fait de jouer avec les mots et les images, c’est dans la photographie qu’Anna Leonte Loron s’est véritablement retrouvée. Pour sa dimension esthétique. Et sa force de narration. Ce qui l’anime par-dessus tout, c’est de raconter des histoires. Des histoires en images et en mots. Des histoires simples. Dans ce qu’elles montrent, autant que dans ce qu’elles racontent. Parce que la simplicité exige le vrai. Des histoires intimes. Parce que l’intime raconté de façon simple, de façon vraie, peut trouver un écho quelque part. Il peut devenir universel. Il peut nous rapprocher. Au point de ne laisser personne dans le noir. Son œil s’arrête souvent sur ce qu’on considère comme un détail. Des détails du quotidien ou de la vie, sur lesquels on s’arrête peu ou pas, par manque de temps ou par pudeur. Ils sont pourtant capables d’éveiller nos sens, de réveiller un souvenir ou susciter une émotion. C’est ce qui leur donne selon elle cette sensualité. Cette sensualité capable de nous toucher. Argentique en mains, Anna Leonte Loron la fige pour la partager. »

« Héritage »

« Anna Leonte Loron ça fait A.L.L, et moi ce que je veux, c’est raconter des histoires qui parlent à tout le monde. Des histoires simples et intimes, au point d’en devenir universelles. Des histoires capables de nous rapprocher, dans ce que la vie a de malheureux et de beau, dans ses petits riens et ses grands touts. J’ai cherché une histoire de mode capable d’en faire autant. Pour me rapprocher de l’intime, je me suis rapprochée du corps. Du vêtement donc, puisque c’est d’abord lui qui nous touche. Mais j’ai cherché un vêtement capable de nous toucher jusqu’au coeur, Un vêtement capable de nous émouvoir. À chaque fois. Au point de ne jamais nous lasser. Je l’ai cherché dans mon armoire, et dans celles des femmes qui m’entourent. Et je l’ai trouvé. Ce vêtement, c’est le trench de Momo, la veste Lacoste de Jean, la jupe en cuir de Dada, l’ensemble dans lequel Francine s’est mariée, le blouson d’André, seul motard dans sa longue liste d’amants. Ce vêtement, c’est celui dont on a hérité. L’héritage. Une pièce à part dans notre armoire. Tant lui, elle, l’a été dans notre vie. Ce vêtement là, on ne l’enfile pas. On prend le temps. De le regarder. De le toucher. De le sentir. On le tient contre soi d’abord, Puis on le met sur soi. Dans une danse presque religieuse, qui convoque de fragiles souvenirs. On s’en couvre, jusqu’à ce qu’il nous enlace. Et cette étreinte là, finit toujours par nous porter. Il y a une fierté immense à porter l’héritage. Une fierté qui nous rend plus fort.e.s. »

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