Finalistes – Prix Picto de la Mode 2024 : Ksenia Usacheva
Ksenia Usacheva, artiste plasticienne, peintre et photographe, est née en 1991 à Tachkent en Ouzbékistan. Elle a passé la plupart de ses années scolaires à l’Extrême-Orient de la Russie. Dès son plus jeune âge, elle se passionne pour la peinture, cependant sa curiosité la pousse également vers la pratique de divers activités artistiques. Dès l’âge de 7 ans elle commence à suivre des cours au sein d’une école d’art Russe. En 2012 elle obtient un Diplôme de l’Académie des Affaires Internationales et d’Économie Russe. À la suite de l’obtention de son diplôme, Ksenia s’envole pour l’Italie, où elle étudie alors le Design Graphique à Florence. De retour en Russie elle s’intéresse de plus près à la pratique de la photographie, par le biais d’une formation approfondie avec des pointures de la Photographie Russe. En 2013 Ksenia emménage à Paris pour y suivre des études de Photographie à plein temps, au sein de l’école Spéos, dont elle sortira diplômée l’année suivante. Au cours de ses études de photographie Ksenia se spécialise dans la photographie de mode. Ses qualités de photographes et son style singulier lui permettent rapidement de travailler avec un grand nombre de créateurs Parisiens et internationaux sur divers projets (éditoriaux photos, look-books, campagnes, portraits de célébrités). En parallèle de sa pratique de la photographie de mode, Ksenia développe des séries de nature mortes qui seront par la suite exposées (Institut du Monde Arabe, Galerie Spéos). Dans le but d’approfondir ses connaissances en Histoire de l’Art et Arts Visuels, elle décide de s’inscrire à un Master d’Arts Plastiques au sein de la Faculté d’Arts Plastiques de l’Université de la Sorbonne. Durant son Master à la Sorbonne Ksenia développe une passion pour la pratique de la peinture à l’huile, tout en affirmant un style surréaliste voire onirique très coloré, rempli de symbolisme. Le travail de Ksenia rassemble une variété de thèmes, faisant référence aux grands maitres de la peinture tout en y mêlant son amour de la couleur et de la photographie. Ses peintures oniriques colorées sont toujours remplies de multiples détails, portée par la recherche du ressenti qui reflète parfaitement son regard et son imaginaire. En mélangeant différents genres à travers une vision très personnelle, elle déconstruit le monde de manière ludique pour créer un univers surréaliste hors du temps, offrant de nouvelles perspectives au public. La Beauté est extérieure, la Beauté est une exception à la règle ! La Beauté est le lieu où se pose l’œil. La Beauté nous transcende mais demeure lorsque nous disparaissons. Nous allons vers l’avenir, et la beauté est l’éternel présent !
« La poésie de distortion »
« De tout temps, l’artiste a toujours été le miroir du monde moderne. L’artiste est un alchimiste, transformant ses émotions, ses rêves et ses tourments en œuvres d’art. Son monde intérieur est un kaléidoscope d’expériences, de souvenirs et de questionnements. D’après les lois de la nature, on sait que la Terre tourne autour de son axe. Mais si des changements naturels s’y produisent, divers incidents endommagent l’équilibre de la nature. Nous appelons cela une violation du bilan matière. Lorsque les concepts d’une personne sur ses valeurs antérieures se perdent dans le monde et que nous appelons cela un déséquilibre mental. L’artiste est un témoin privilégié des mutations de notre époque. Son regard scrute les fractures sociales, les bouleversements politiques, les avancées technologiques. Comment ne pas se perdre dans le monde du chaos ? Comme le disent les grands penseurs : pour être en équilibre, il est parfois normal d’en perdre. Cette série est une réponse à la recherche du monde intérieur de l’artiste, à l’état d’esprit issu du flux à grande vitesse du monde moderne. Dans la progression géométrique, le monde commence à tourner très vite, une personne ne peut pas suivre une telle vitesse d’un torrent d’informations. L’artiste commence à déformer sa vision de la beauté. Cette série est une distorsion surréaliste de la réalité. Dans un monde où les frontières du bien et du mal sont floues, où tout est absolument ambigu, les concepts de beauté ne sont plus les canons du monde idéal. Chacun a ses propres règles, sa propre vision de ce monde et son propre équilibre. Et chaque distorsion créative a sa propre esthétique, sa propre poésie et sa propre beauté. En ces temps incertains, l’artiste reste un phare, illuminant notre chemin à travers les tempêtes du changement. »
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