PhotoSaintGermain 2017

Picto Foundation soutient la 6e édition de PhotoSaintGermain du 3 au 19 novembre 2017 dans le cadre des ses programmes pour partager la photographie.

Quinze jours placés sous le signe du parcours, dans une sélection de musées, centres culturels, galeries et librairies de la rive gauche. En regard des expositions présentées, PhotoSaintGermain propose un programme associé de rencontres, projections, signatures et visites d’ateliers qui réunit artistes, responsables de collections publiques, collectionneurs, éditeurs, graphistes, libraires, critiques et commissaires. Autant de rendez-vous qui abordent les grandes tendances de la photographie contemporaine et questionnent ses dispositifs de valorisation et de diffusion.

JEUNE

L’exposition « Jeune » présente huit photographes qui posent chacun un regard singulier sur la jeunesse, en interrogent les contours, les images, la nature.
Nicolas Cabos suit les évolutions d’un jeune athlète, Sony, déjà champion de France à la sortie de l’enfance.
Joseph Charroy découvre les élèves d’un internat dans leur quotidien.
Martine Dawson questionne la notion de jeunesse, montrant qu’elle est plus liée à des sentiments et sensations qu’à un âge en particulier.
Rebekka Deubner livre une collection d’images issue d’une pratique au quotidien, focalisée sur le jeune corps comme signe inconscient du désir. Bérangère Fromont transcrit en images les tribulations nocturnes d’un groupe d’adolescents, entre fantômes et terrains de jeux, dans un village letton durant l’été 2015.
Pauline Hisbacq évoque le chagrin d’amour et les désirs renaissants.
Melchior Tersen photographie sa chambre, temple des années 90, peuplée d’objets accumulés depuis son enfance.
Enfin, Camille Vivier dévoile côte à côte ses nus, incarnations de la jeunesse idéale, et ses statues dénudées, questionnant par leur juxtaposition nos canons de beauté.
La jeunesse y est tour à tour fragile, explosive, futile, incarnée ou symbolique, toujours expressive. Les images présentées parlent aux sens, aux souvenirs,
éveillant des émotions, faisant naitre des interrogations qui restent en suspens.
L’exposition remet en perspective la nature même de l’enjeu documentaire, dans une multitude de relations au réel, en revendiquant des approches sensibles, critiques et originales, tout en flirtant avec l’imaginaire ou le symbolique.

HS, IMAGES D’UNE HISTOIRE SOUTERRAINE

Installation mêlant photographies et textes sonores, la proposition d’Amaury da Cunha fait écho à deux publications récentes. Un récit, « Histoire souterraine » (éditions Le Rouergue) et un journal d’images, « HS, images d’une histoire souterraine (éditions Filigranes) ». Quel est le pouvoir d’un texte ou d’une photographie face à l’expérience de la disparition et du deuil ? A-t-on recours aux images pour combler les lacunes de la mémoire ? Ces questions seront au cœur du dispositif imaginé par Amaury da Cunha, dans la maison du philosophe Auguste Comte. Il s’agira de mettre en espace la matière de ces deux publications récentes et faire entrer en résonance le silence des images et l’intimité d’une voix.

MOBILE CHURCHES

Bucarest, 1984-1989. Depuis le début de la décennie, Ceausescu étend son programme de « systématisation » à la capitale roumaine : un tiers du centre historique est rasé pour faire place à des édifices hors d’échelle, de nouvelles avenues sont tracées à la gloire du régime, des centaines de monuments disparaissent du jour au lendemain. Malgré un acharnement particulier contre les églises, sept d’entre elles sont épargnées et subissent un traitement aussi extraordinaire qu’absurde : soulevées, placées sur rails, elles sont déplacées puis masquées par des blocs d’habitation. Soustraites du paysage urbain, elles poursuivent aujourd’hui leur vie secrète, prises dans un entrelacs architectural qui reflète le chaos de la ville. Mêlant photographies d’auteur, archives et éléments d’enquête historique, « Mobile Churches » résulte d’un protocole strict mais non dénué d’ironie et s’entend comme un inventaire visuel et critique, destiné à révéler un épisode aussi fascinant que méconnu de l’histoire récente.
Anton Roland Laub est né et a grandi à Bucarest. Il s’est installé en Allemagne en 2000, où il a étudié à la Neue Schule für Fotografie Berlin et à la Weißensee
Kunsthochschule Berlin. L’histoire de Bucarest – vue notamment à travers le prisme de l’urbanisme – et les stigmates du régime dictatorial de Ceausescu sont au cœur de son travail photographique.
Exposition reprise en janvier 2018 à l’Institut Culturel Roumain de Paris.

ELSA & JOHANNA

L’Espace des femmes – Antoinette Fouque accueille 
la série réalisée pour l’édition 2017 du Festival PhotoSaintGermain – extension d’un projet antérieur intitulé « A couple of them ».

« Dans celui-ci, nous avons instauré un jeu photographique performatif dans lequel nous nous mettons en scène au travers d’une multitude d’identités imaginaires.

Ce projet (dernièrement exposé au Festival Circulation(s) 2017 et à la Bourse Révélations Emerige 2016) comprend plus de 100 autoportraits ainsi que 23 vidéos.

Pour le Festival PhotoSaintGermain, nous développons une nouvelle approche de ce processus de création
 en nous mettant en scène dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés. Les personnages évolueront en duo, assis aux terrasses des cafés mythiques, flânant dans les ruelles ou lisant dans les jardins cachés de Saint-Germain-des-Prés. »
Elsa & Johanna

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