Prix Niépce 2022 : Julien Magre

La 67ème édition du Prix Niépce Gens d’images, soutenu par Picto Foundation a été attribuée au photographe français Julien Magre avec son corpus photographique, « En vie ». Sa candidature avait été parrainée par Philippe Guionie, directeur de la Résidence 1+2 «Photographie & sciences». C’est la deuxième années consécutive qu’un photographe présenté par Philippe Guionie est lauréat, l’an passé c’était le photographe membre du collectif Tendance Floue, Grégoire Eloy.

Julien Magre est né en 1973. Il est diplômé des Arts Décoratifs de Paris en 2000. À Paris Photo en 2010, Agnès b. repère son travail lors de la signature de Caroline, Histoire numéro deux (Filigranes, 2010). En parlant de ce projet qu’il mène maintenant depuis quinze ans, le photographe se dit « spectateur de [sa] propre intimité » : choisissant la bonne distance avec son sujet, ni trop loin, ni trop près, il documente son quotidien, et par là même le rend poétique.
Les photographies — qu’il réalise d’abord exclusivement en couleurs et en argentique, selon une méthode instinctive et libérée de toute contrainte — capturent la tendresse du temps qui passe sur les êtres aimés. L’intimité qui est montrée n’est jamais simple, puisque le photographe prend grand soin de ne pas dévoiler toutes les parcelles de sa vie et opère ainsi une transfiguration de la banalité quotidienne.
Le livre Je n’ai plus peur du noir (Filigranes, 2016) fait partie des 10 meilleurs livres sélectionnés par le Prix Nadar 2017 ainsi que de la short-list livres d’auteur aux Rencontres d’Arles 2017.
Le travail de Julien Magre est représenté par la galerie Le Réverbère à Lyon depuis mars 2017.
En 2022, Il fait partie des lauréats de «La grande commande photographique du ministère de la Culture» initiée par la BnF.

© Julien Magre

Créé en 1955 par Albert Plécy, Le Prix Niépce Gens d’images est le premier prix de photographie professionnelle lancé en France. Le double objectif de son fondateur était de sortir les photographes de l’anonymat et de les aider à déployer leur influence auprès du grand public à travers la presse et de l’édition, notamment. Le Prix Niépce distingue chaque année le travail d’un photographe confirmé, âgé de moins de 50 ans, français ou résidant en France depuis plus de trois ans. Il est soutenu par le ministère de la Culture, la Bibliothèque nationale de France et l’ADAGP. En 2022, le Prix Niépce Gens d’images est doté de 15 000 € par l’ADAGP et Picto Foundation. Ainsi, Julien Magre, bénéficiera d’une exposition à la Bibliothèque nationale de France du 13 décembre 2022 au 12 mars 2023 produite par le ministère de la Culture, d’une acquisition de tirages par la BnF, d’une exposition au Jeu de Paume au Château de Tours à l’automne, produite par le ministère de la Culture, d’un Atelier Gens d’images : conférence organisée à Paris le 22 juin 2022, à l’auditorium de l’ADAGP, pour présenter son travail et  d’une exposition de trois mois, sous droits d’auteur de 2 000 €, organisée par la Galerie Dityvon-Université d’Angers, en 2024.

Portrait de Julien Magre © Louise Magre

Julien Magre est né en 1973. Il est diplômé des Arts décoratifs de Paris en 2000.
Son travail est représenté par la galerie Le Réverbère à Lyon depuis mars 2017.
À Paris Photo en 2010, Agnès b. repère son travail lors de la signature de Caroline, Histoire numéro deux (Filigranes, 2010). En janvier 2011, seront exposés le livre et quelques tirages, dans les vitrines de la librairie de la boutique Agnès B., rue du Jour à Paris. En parlant de ce projet qu’il mène maintenant depuis quinze ans, le photographe se dit « spectateur de [sa] propre intimité » : choisissant la bonne distance avec son sujet, ni trop loin, ni trop près, il documente son quotidien, et par là même le rend poétique. Les photographies — qu’il réalise d’abord exclusivement en couleurs et en argentique, selon une méthode instinctive et libérée de toute contrainte — capturent la tendresse du temps qui passe sur les êtres aimés. L’intimité qui est montrée n’est jamais simple, puisque le photographe prend grand soin de ne pas dévoiler toutes les parcelles de sa vie et opère ainsi une transfiguration de la banalité quotidienne.
En parallèle, avec le même souci de traduire le monde, tout en l’amenant du côté d’une interprétation théâtrale, fictionnelle, voire onirique, Julien Magre travaille à l’élaboration de séries photographiques moins directement autobiographiques: avec Projets de Villes, en 2011, par exemple, il cherche à comprendre le rapport de l’homme à la nature, et sa lente transformation en territoire urbain. Pour Si du ciel ne restait qu’une seule pierre (qui fera l’objet d’un livre chez Filigranes), en 2018, s’associant à l’écrivain et scientifique Matthieu Gounelle, il part sur les traces de Jean-Baptiste Biot, physicien du XIXe siècle mandaté pour une recherche de météorites.

© Julien Magre

En 2014, il fait partie de l’exposition collective du BAL, S’il y a lieu, je pars avec vous, avec Sophie Calle, Antoine d’Agata, Alain Bublex et Stéphane Couturier. Cette exposition donnera lieu à un catalogue édité chez Xavier Barral. Il fait partie du collectif France(s) Territoire Liquide et participe en 2017 au projet AZIMUT avec le collectif Tendance Floue. En janvier 2017, il présente sa série Troubles et Un hiver sans brume à la Galerie Le Lieu, à Lorient. Il montre pour la première fois sa série Je n’ai plus peur du noir au festival de Toulouse MAP en juin 2017, l’exposition est parrainée par Leica.
Le livre Je n’ai plus peur du noir (Filigranes, 2016) fait partie des 10 meilleurs livres sélectionnés par le Prix Nadar 2017 ainsi que de la short-list livres d’auteur aux Rencontres d’Arles 2017. Dès lors, le noir et blanc apparaît dans sa pratique photographique. En mars 2017, il rejoint la galerie Le Réverbère, à Lyon. Il y présente Elles un corpus de 350 images (photographies, polaroïds, lettres…) prises entre 1999 et 2017, autour de son travail sur sa compagne Caroline et ses deux filles, Louise et Suzanne ; l’exposition, en résonance avec la Biennale de Lyon, a obtenu l’aide à la première exposition du CNAP. Elles est ensuite exposée au Théâtre La Passerelle, Scène nationale des Alpes du Sud, à Gap, en février 2019.
En 2018, il expose pour la première fois à Paris Photo, sur le stand de la galerie Le Réverbère, avec une constellation de photographies accompagnée d’une sélection de livres, dont la récente collaboration avec son fidèle éditeur Filigranes : La robe et la main, réalisé pour la Carte Blanche PMU. Il expose de nouveau à la galerie en janvier 2019, pour La poésie abstraite du réel, aux côtés de Bernard Plossu, Serge Clément et Baudoin Lotin.
En 2022, Il fait partie des lauréats de « La grande commande photographique du Ministère de la Culture» initiée par la BNF.
Julien Magre est attaché à l’objet photographique — la « boîte » de photographies. La photographie existe et s’épanouit par le livre, un objet que l’on peut tenir dans ses mains et manipuler afin de le faire sien. Son travail de mise en fiction de l’univers intime, se développe au sein de plusieurs éditions : Caroline, Histoire numéro deux (Filigranes, 2010), Journal (Various, 2012), Troubles (Filigranes, 2015), Je n’ai plus peur du noir (Filigranes, 2016), Si du ciel ne restait qu’une seule pierre (Filigranes, 2018).

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