Picto Foundation poursuit son soutien auprès des Promenades Photographiques pour la 18ème édition qui se déroulera à Vendôme et dans plusieurs villes alentours dès le 2 juillet. Au programme, ce sont 23 expositions qui sont proposées aux visiteurs, autour de la thématique In Situ & Paysage(s). Picto s’engage également pour l’éducation en soutenant Campus International, une résidence dédiée aux étudiants d’écoles internationales et en s’associant au Prix Mark Grosset qui récompense chaque année des jeunes étudiants en photographie.
Le regard glisse le long d’une épaule dénudée, charmante colline charnelle. Il rebondit dans la nature islandaise et emprunte le BAM (Baïkal-Amur Magistral) pour rejoindre les îles grecques et leurs habitants indigènes et réfugiés du continent africain.
D’autres paysages, In Situ, arbrecimaise, lanternes magiques, caissons lumineux plongés dans l’obscurité, vidéos au fond de nids géants et quelques autres installations vous questionneront. Le rouge exprimé dans les exvotos baroques de Christine Spengler est le sang versé dans les rues et les campagnes, il conjure les guerres. Expression d’un paysage intérieur, le sien. « Je n’ai pas peint des scènes de guerre pour empêcher la guerre ; jamais je n’aurais eu cette prétention », dit Otto Dix en 1946, « je les ai peintes pour conjurer la guerre. Tout art est conjuration. ». Les paysages sont multiples, comme C’est en terre angevine, chère à du Bellay, que les deux rivières rejoignent le fleuve pour aller se jeter dans « l’Océan monstrueux » : In situ, Paysage(s) de Braye, de Loir et de Loire. Pour cette 18ème édition du Festival des Promenades Photographiques, Odile Andrieu nous propose de parcourir des paysages. Naturels, urbains, statiques, sillonnés, bruts, habités, nus, disparus, déconstruits… Nous baignons dans des paysages réels et imaginaires ; prenons-nous le temps de les regarder, de les penser ? Réels, ils ont été façonnés par la nature puis retravaillés par l’homme, localement par son intervention, globalement par son influence sur le changement climatique. Imaginaires, ils nous offrent des respirations poétiques et libératrices dont tant de peuples manquent aujourd’hui encore. La photographie est indispensable à la construction d’un avenir meilleur. Elle montre le présent : les dégâts causés par un système économique sous la coupe de grands groupes transnationaux et par la folie les narrations que nous avons choisies de vous faire découvrir encore cette année.
Cette édition ne racontera pourtant pas la guerre, elle parle de ceux qui vivent sur cette terre, certes en souffrance. Malgré tout il y reste des poètes, les photographes que nous présentons en sont. Ils nous permettent d’appréhender leur monde, de nous évader, d’aller les uns vers les autres, à la découverte d’autres cultures, la curiosité n’est pas un vilain défaut !
Pendant que nous préparons cette édition le monde bouge, des drames humains, des conflits interviennent. N’oublions pas en ces temps difficiles de réécouter, de lire et relire Stéphane Hessel, de nous indigner. « Le citoyen est celui qui s’indigne quand la cité est mise en cause ».
– Odile Andrieu Verguin, Directrice artistique des Promenades Photographiques
En savoir plus :
Promenades Photographiques
Du 2 juillet au 27 août 2021
Vendôme et alentours
https://promenadesphotographiques.com/
Photo de couverture : © Cristina Dias de Magalhães
